En 1903, l'automobile n'en est qu'à ses balbutiements en France. L'Académie française tente de se déterminer sur le genre, masculin ou féminin, de ce mot. Renault sort son modèle "Tonneau", dont la dénomination témoigne que l'on n'a pas tout à fait changé d'époque. Ce terme désigne les automobiles dont la forme rappelle les voitures hippomobiles légères, découvertes et à caisse basse.
Autre signe des temps : le type M restera comme le dernier châssis Renault équipé d'un moteur de Dion. Tous les modèles suivants recevront des moteurs conçus et fabriqués à Billancourt (France).
Le procès-verbal établi par les Mines le 21 février 1903 apporte quelques précisions techniques sur cette motorisation : "Les débrayages se font au pied, par une pédale commandant un cône mâle et s'emboîtant dans un cône femelle pratiqué dans le volant, fixé sur le moteur. Pour la boîte de vitesses, aucun engrenage n'étant en prise en grande vitesse, il n'y a aucune déperdition de force et la voiture roule sans bruit. La direction s'obtient par l'articulation des deux roues avant, commandées par un levier actionné par une crémaillère."
